Il y a fort longtemps que je n’ai plus publié sur le blog et bon nombre d’entres vous me l’ont fait remarqué. Merci d’avoir pris de mes nouvelles. Je vais essayer de résumer ce qui a pu se passer pendant ces 2 mois 1/2.
Retour en arrière le 03/06, jour de la ponction. Le rdv fut fixé à 8h après un déclenchement réalisé finalement à 21h45. Je me souviens m’être levée sans trop d’angoisses. L’anesthésie générale, pourtant pas une simple banalité, m’apparaissait ce jour là comme tel. Il faut dire que c’était la 3ème en 18 mois.
Je fus , après les formalités administratives, installée assez rapidement dans une chambre, cette fois-ci avec une voisine de chambre (FIV 1 j’avais une chambre particulière) qui effectuait sa première ponction et sa première anesthésie générale. Je n’ai pas eu le temps de trop cogiter avant de passer sur le billard vu que j’ai passé le temps en chambre à rassurer ma compagne de chambre, juste avant l’arrivée de mon Chéri parti juste avant pour faire son recueil, avec qui, j’ai pu plaisanter de la situation pmesque avant qu’on ne vienne me chercher.
Dans la salle de ponction l’anesthésiste me fait remarquer qu’elle me trouve étonnamment détendue. Et pour cause après m’avoir filé de l’Antharax le matin même, je ne vois pas comment il en aurait pu être autrement. Ces machins là me font toujours un effet bœuf. Et hop dans le gaz !
Je crois, 1/2 heure plus tard, avoir émergé en salle de réveil en pleine forme. Va savoir pourquoi je petais la forme avec peu de douleurs et une seule envie celle de me barrer de cette salle. L’infirmière de bloc me rassure en m’indiquant que tout s’était bien passé et me précisant aussi le nombre de tubes de liquide folliculaire prélevé. Déjà, j’ai la puce à l’oreille, sans vraiment m’y connaître, cela me paraît très peu… Les premières inquiétudes tombent. De toute façon je n’y peux plus rien tout est déjà joué.
Le verdic tombe alors que je suis de retour dans la chambre. La biologiste rentre pour m’indiquer la superbe récolte de la mort : 9 ovocytes. Jusque là pourquoi pas. Rien d’affolant jusqu’à ce qu’elle poursuive en précisant : » parmi les 9, 3 sont immatures et 2 inexploitables. Pour une FIV qui devait être en culture prolongée c’est bien mal barré. Bref FIV 2 de la loose. En clair 4 ovocytes ont été micro injectés. Heureusement chéri avait assuré comme un chef pour son recueil semble-t-il de très bonne qualité. La biologiste m’évoque un transfert à J3 alors que l’objectif de cette FIV c’était quoiqu’il arrive de faire de la culture prolongée quitte à tout perdre.
Eh bien quand on y est, le quitte a tout perdre ne retentit pas de la même façon. Dur de prendre cette décision ! Je lui ai demandé de prendre l’avis de ma fée Gyneco compte tenu de la récolte obtenue.
Je repars de l’hôpital accompagnée par Chéri impuissant devant ma tristesse, la mort dans l’âme, mais surtout furieuse contre la vie, hurlant dans la voiture que je ne suis plus prête à revivre cela, que j’étais prête à les harceler pour mettre 2 embryons si nous avions cette chance d’en avoir. Bref, épuisée en rentrant, je m’effondre et me réfugis par dépit dans le sommeilet ce, jusqu’à jour J, le jour de la fameuse annonce : y aura-t-il transfert ou pas ?
Appel du biologiste : parmi les 3 ovocytes qui manquaient de maturité, 2 ont terminé leur maturation et ont pu être micro injectés. Le 3 eme a quand même été micro injecté.
Au final 4 embryons ont été obtenus : 2 à 4 cellules, 1 à 3 cellules et 1 en retard à 1 cellule. Sur les 2 à 4 cellules, un embryon semble de qualité correct, l’autre étant moyennement fragmenté. Et revient la question du transfert : à J3 ou plus tard? 1 ou 2 embryons. La biologiste me laisse le choix mais me préconise un transfert dès le lendemain à J3 d’un unique embryon. Je lui demande un temps de réflexion le temps d’en parler à chéri et de voir avec ma fée gygy ce qu’elle en pense.
Appel dans la foulée à gygy qui est justement en ligne avec la biologiste qui m’a dit qu’elle l’appellerait en parallèle pour lui expliquer le contexte. La gygy puis la biologiste me rappellent successivement pour me recommander fortement un transfert à J3. Gygy me précise qu’elle ne pourra pas faire le samedi le transfert mais qu’elle essaierait de passer avant pour me donner des ondes positives. Elle m’encourage en me disant qu’elle a toute confiance car le médecin de permanence est la meilleure du centre et est comme sa sœur. C’est vrai que j’avais déjà fais un transfert avec elle l’annee passée et ca a été le seul transfert aisé dont je me souvienne avec en plus ces petits mots rassurants qu’on aime tant entendre.
Samedi matin, rituel habituel : spasfon , vessie moitié pleine. Je sors donc mon gradueur de vessie bien évidemment, bois des litres d’eau et à l’heure dit du rdv, que nenni pas de vessie pleine. Me voilà sommée par le médecin qui s’en amuse, de faire les 400 pas dans le couloir afin de faire bouger tout ca. Couloir désert nous sommes que 2 ce jour là à faire un transfert : je retrouve ma voisine de chambre de ponction qui s’amuse d’être dans la même situation que moi à faire les 400 pas.
J’ai su entre temps que 2 embryons avaient arrêté leur développement. Le dernier embryon fragmenté continuait son développement.
Je finis par m’installer dans la petite salle apprêtée pour l’occasion un peu contrariée par les dernières nouvelles. Une première pour moi : transfert aisé sans valium du plus bel embryon à 7 cellules sous fond de musique classique avec toujours ces mêmes mots rassurants, ces croisages de doigts qui font tant de bien. En prime : une photo que j’avais demandé (pour la première fois que) de notre Mininous. Un moment doux, magique, inoubliable.
Et là commencent les 15 jours interminables d’attente du résultat avec toutes les questions , les craintes, attentive au moindre symptôme.
Appel de la biologiste pour donner des nouvelles du petit dernier après culture prolongée : il a continué son développement mais était trop fragmenté pour envisager une vitrification. Les espoirs tombent, le moral chute et là j’ai eu affaire à cette femme merveilleuse ayant compris par mon silence au bout du fil que le ciel me tombait sous la tête et me rassurant du coup de la bonne qualité de l’embryon transféré.
Pas ou peu de douleur post ponction ( comparativement à FIV 1), peu de tiraillements, envie fréquente d’uriner les 2 premiers jours.
A partir du 3ème jour post ponction, petites douleurs de règles qui s’accentuent fortement du 5ème au 10eme jour, seins tendus. Sensation de seins qui dégonflent les jours suivants avec toujours ces douleurs de règles cette fois modérées. Bref , le sentiment encore une fois que ces symptômes ne me sont pas inconnus, ceux là même qui m’ont conduit les 4 précédentes fois à un test de grossesse négatif. Quelques points différents cependant me semble-t-il : aucune grosse douleur à mi-parcours ressemblant à une quelconque expulsion ( eue à chacun de mes 4 précédents transferts) , la veille de la prise de sang , fatigue à 20h30 comme s’il était minuit ou plus, horribles douleurs de seins qui brûlent.
19/06, seule devant mon ordinateur je découvre les résultats : 436 ui. Notre unique embryon, notre mini nous, a montré qu’il était déjà un petit guerrier. J’ai passé ma journée à pleurer de joie.